J’ai revendu mon Mac Pro xeon 2013. Une belle machine puissante, silencieuse… mais j’avais envie de bricoler et là, avec cette belle intégration du mac pro 2013 tube ce n’est pas simple. Il est tout de même possible de changer la ram, le ssd ou le processeur (ce n’est pas si courant chez Apple !). il est possible de connecter un peu tout avec des adaptateurs spécifiques, mais la beauté du mac en prends un sacré coup, il devient un petit truc d’où sortent des tas de fils bien laids. Aussi je me suis lancé dans la fabrication d’un hackintosh. D’après divers sites, ça ne pose pas trop de problèmes et on peut monter la machine qu’on souhaite.
A l’arrivée, ça marche très bien, j’ai une belle machine triple boot : Mojave, Windows 10 et Ubuntu 18. Au niveau des performances c’est l’équivalent d’un iMac Pro 8 coeurs – ma machine est 20% plus puissante en simple cœur et en GPU (j’ai installé un Sapphire Radeon RX Vega56 pulse 8G° comme installée par Apple, mais celle d’Apple est bridée car sans cela elle chaufferai trop dans le boitier exiguë de l’Imac) et 8% moins puissante en multicœurs. Tout fonctionne correctement sauf continuité car je n’ai pas installé de wifi. J’ai un clavier et un trackpad Apple qui se connectent en usb/lightning ou en bluetooth. Il faut qu’ils puissent se connecter par câbles pour windows et ubuntu ainsi que pour clover qui gère le bios et le choix du système au démarrage. J’ai deux SSD NVMe de 512G° chacun qui ont des performances similaires aux SSD très rapides d’Apple, 4 disques dur de 4T° chacun et un superdrive.
• La mécanique et le montage
Pour ne pas détonner, et par choix esthétique, j’ai récupéré un beau PowerMac G5 aluminium que j’ai démonté entièrement ne gardant que le boiter, laissant la plaque de support des HD et du superdrive ainsi que le front panel et sa nappe.
J’ai percé le fond du PowerMac de manière à ce que le ventilateur de l’alimentation puisse expulser l’air. J’ai découpé plus largement l’arrière pour donner accès aux sorties de la carte mère PC. J’ai conservé les cages PCI d’origine d’apple ainsi que les emplacements des ventilateurs arrières. Le but était de conserver un maximum l’aspect du PowerMac G5 mais ceci m’a obligé à reculer la carte mère à l’intérieur du boitier. A choisir, je ne referai pas cela, car il est peu pratique d’accéder aux ports de la carte mère et on perd beaucoup de place à l’intérieur du boîtier.
Pour fixer la carte mère j’ai réutiliser les fixations de la carte mère d’Apple. Pour les récupérer, il suffit de les forcer avec un pince, ils lâchent (ils sont sans doute collés) et ensuite je les ai vissé sur ma carte mère puis collé sur le boitier aux emplacements souhaités.


• Le matériel est le suivant :
- Carte mère gigabyte z370m-d3h (format mATX)
- Processeur Intel I5-8600k. Facilement overclockable et presque aussi performant que le I7 à 100€ de moins)
- RAM 2 x 8G° Corsair CMK16GX4M2B3000C15W
- Ventirad Noctua cpu NH-D9L (le NH-D15S qui est + gros doit passer)
- Alimentation EVGA SuperNOVA 850 P2 (c’est du luxe, mais garantie de 10ans, ultra silencieuse… le top !)
- Carte graphique Sapphire radeon vega 56 Pulse (la même qu’Apple utilise dans les eGPU)
- 2 SSD NVMe : Black NVMe Western Digital WDS512G1XOC (pour windows et ubuntu) et Samsung 960 EVO MZ-V6E500BW (pour MacOS)
- 2 ventilateurs boitier noctua_nf_b9_ 92mm PWM (arrière mac)
- 1 ventilateur Noctua NF-R8 redux-1800 PWM (entre superdrive et 2 HD)
- 1 ventilateur boitier Noctua NF-P14s Redux-1200 PWM (à l’avant)
- Clé USB Bluetooth iogear – GBU521
Le coût total est d’un peu moins de 1700€ (je ne compte pas les HD de 4T° que j’avais déjà ainsi que le graveur dvd et l’écran un LG 34″). La baisse des prix des SSD et de la RAM permet sans doute de gagner 200€ actuellement. L’avantage de l’iMac Pro est qu’il a un écran que je dois ajouter à ma configuration et qu’il dispose d’un port 10 gigabits Ethernet de ports thunderbolt (le tout à 5000€). Mon hackintosh est équivalent au nouveau mac mini i7 16G° 1T° (2450€), mais ce mac mini n’a pas de carte graphique et oblige à passer par la solution externe d’apple et on doit donc ajouter l’eGPU blackmagic (+ 1359€) et là les difficultés peuvent commencer avec Windows 10 ou Ubuntu qui parfois ne la reconnaitront pas ou ne l’utiliseront pas complètement (comme certains logiciels mac d’ailleurs). L’avantage du hackintosh est que c’est en plus un vrai PC (pensez aux jeux sur PC ou aux versions diverses de Linux !) et que je peux connecter un peu tout facilement et pas cher (par exemple j’ai installé une carte pci firewire qui m’a coûté 8€ et qui est reconnue nativement par tous mes OS).

• L’installation de Mac OS
Après divers essais, j’ai suivi ce tuto qui simplifie la vie car il fournit un dossier EFI déjà au point.
En gros l’installation consiste à créer un clé d’installation avec Unibeast, puis de lancer l’installation en bootant la clé après avoir paramètré le bios. En plus, j’ai installé VoodooHDA-2.9.0-Clover-V11-master (en mode EFI) pour avoir le son et HW monitor que j’aime bien. Voici le lien vers mon EFI (il faut supprimer les dossiers Ubuntu et Windows qui ne seront pas adaptés à votre configuration).
Un problème que j’ai rencontré est la sortie de veille : l’écran reste noir et je suis obligé de redémarrer. Pour résoudre cela, il suffit de supprimer le fichier de gestion de la veille situé ici : /Library/Preferences/com.apple.PowerManagement.plist
Un autre problème est celui du bluetooth. Parfois mon clavier et mon trackpad n’apparaissent pas. Pour résoudre le problème, je connecte le clavier et le trackpad avec les câbles usb/lightning puis je déconnecte et reconnecte la clé USB Bluetooth iogear. Aussitôt après, lorsque je déconnecte les câbles usb/lightning ils sont reconnus et reconnectés en Bluetooth. Quoi qu’il en soit, il est important d’avoir des claviers, souris, trackpad que l’on peut connecter en usb pour régler le bios.
• L’installation de Windows 10
Étonnamment, c’est la galère ! J’ai même pensé que je n’y arriverai jamais ce qui est incroyable car j’ai un vrai PC, c’est dire si ce système est bizzare et compliqué. Tout d’abord, il faut créer une clé avec Windows 10 en UEFI USB.app (en table de partition mbr et fat32) (https://www.hackintosh-montreal.com/t6792-creation-usb-windows-10-uefi-dans-macos).
Reset BIOS ; Bios avec les paramètres par défaut ; Booter sur la clé ; Lancer l’installation ; Formater le disque sur lequel installé Windows 10 (précédemment formaté en mbr msdos) ; Le supprimer ; Installer ; A la fin de l’installation, laisser rebooter windows pour terminer l’installation (2 fois de suite tout seul).
• L’installation d’Ubuntu 18.04
Là c’est le plus simple : créer une clé USB avec la version de Linux désirée (moi Ubuntu 18). Partitionner le disque (moi celui où est installé Windows 10) pour libérer de l’espace pour Ubuntu ; Booter sur clé Ubuntu ; sélectionner la partition libre ; La formater en ext4 ; Choisir un point de montage pour cette partition : / ; Installer.
Cette installation d’Ubuntu est particulièrement utile pour un hackintosh car elle permet de démarrer la machine sur un système opérationnel et d’accéder aisément à la partition EFI. Or, il est hélas fréquent, après une mise à jour de clover par exemple, que Mac OS refuse de démarrer. Dans un tel cas, il suffit de démarrer sur Ubuntu, de monter la partition EFI avec l’application Disques d’Ubuntu et de supprimer le dossier EFI récemment mis à jour pour remettre l’ancien qui fonctionnait avant (Clover sauvegarde les EFI avant la mise à jour). Dès lors, Mac Os démarrera sans problème.